Prépresse
Le prépresse, qu’on nomme aussi préimpression, regroupe les différentes opérations à effectuer sur un fichier avant son impression. Les diverses opérations propres au prépresse consistent donc à mettre en page et compiler des documents graphiques (images, vecteurs, textes) dans le but de produire ensuite des plaques d’impression, des clichés flexographiques, ou toutes autres formes imprimantes, en fonction du système d’impression prévu pour une commande à traiter (flexographie, offset, sérigraphie, etc.).
Les actions relatives au prépresse s’exécutent par conséquent au studio P.A.O. (Publication Assistée par Ordinateur). L’ensemble des documents graphiques sont ainsi assemblés sur ordinateur grâce à plusieurs logiciels de P.A.O. comme les classiques logiciels de la suite Adobe : Adobe Illustrator, Adobe Photoshop, ou encore Adobe In Design, pour ne citer que les indispensables. Le prépresse ne consiste pas uniquement à agencer des documents graphiques dans la perspective de créer ou modifier un visuel, le prépresse impose aussi d’appliquer des retouches colorimétriques, par exemple : dégraissement de teintes, définition et ajout de teintes Pantone au besoin, conversion d’un visuel traité en quadrichromie vers une trichromie. Chaque visuel à imprimer contient son lot d’actions à mener afin d’obtenir un fichier qui, en production, sera imprimé conformément aux exigences du client, et sera respectueux des contraintes techniques liées au système d’impression choisi.
Lorsque le traitement prépresse d’un fichier est terminé, il sera alors question de procéder au ripping du fichier à imprimer pour fabriquer la forme imprimante. Le fichier sera alors envoyé soit sur un CTP (Computer To Plate), soit sur une flasheuse, ou encore sur une imprimante numérique (par exemple un copieur numérique). Dans le cas où le fichier est envoyé sur un CTP ou sur une flasheuse, les formes imprimantes fabriquées seront des plaques (impression offset), des clichés photopolymères (impression flexographie), ou encore des écrans (impression sérigraphie). Une fois les formes imprimantes prêtes la production en machine peut commencer.
Photogravure
Initialement la photogravure était le nom donné au procédé photographique qui consistait à fabriquer des planches gravées, des clichés, qu’on utilisait pour l’impression typographique. Ces clichés étaient soit au trait (sans nuances et sans demi-teintes), soit en demi-teintes avec tramage (similigravure, simili). C’est un ingénieur français, Nicéphore Niépce, qui sera le premier à définir le procédé de la photogravure au cours des années 1820. Il cherchait comment graver sur une forme imprimante des images photographiques, dans l’optique de les imprimer au moyen d’une presse d’imprimerie traditionnelle.
L’ingénieur français Nicéphore Niépce sera suivi dans ses recherches par le Britannique William Henry Fox Talbot, qui inventera le calotype. Le calotype est un procédé photographique, breveté en 1841, qui permet d’obtenir un négatif papier direct, et offre donc de reproduire des photographies positives grâce à un simple tirage contact. Le procédé négatif-positif deviendra donc la base de la photographie argentique actuelle. William Henry Fox Talbot améliorera son procédé de gravure photographique en 1858 et le nommera photoglyphic engraving.
Nicéphore Niépce et William Henry Fox Talbot ont donc inventé les procédés photographiques qui sont les aïeux de la photogravure moderne. Aujourd’hui, la photogravure fait partie intégrante des actions propres au prépresse.