Impression sérigraphique sur tous supports
L’impression sérigraphie trouve son application dans l’impression de différents supports : les supports utilisés sont divers et variés, on peut imprimer en sérigraphie du papier, du carton, du textile, du métal, du verre, ou encore du bois. Par conséquent en sérigraphie on imprime aussi bien des étiquettes adhésives que des plaques d’immatriculation par exemple. Imprimer en sérigraphie permet d’utiliser une large palette de couleurs : en sérigraphie on peut imprimer en quadrichromie, mais également avec des tons directs comme les teintes Pantone, les teintes RAL, mais aussi du vernis ou des blancs de soutien.
Durabilité de l’impression et intensité des couleurs
L’impression sérigraphie confère des avantages à l’impression qui la distingue des autres procédés d’impression : imprimer en sérigraphie permet d’avoir une durabilité de l’impression, ainsi des supports imprimés via le procédé d’impression sérigraphie auront une plus grande durée de vie. De cette manière la sérigraphie est utilisée pour imprimer des supports qui devront résister à différentes agressions comme les rayons du soleil, la pluie, etc. En définitive l’impression sérigraphie est idéale pour imprimer des supports qui ont pour vocation d’être installés en extérieur, comme par exemple des panneaux de chantier. De part le procédé d’impression, l’impression sérigraphie permet d’avoir des couleurs d’une grande intensité : le dépôt d’encre étant conséquent, et la texture de celle-ci étant plus visqueuse que liquide, les couleurs n’en sont que plus vives et intenses.
L’impression sérigraphie : comment ça marche ?
La sérigraphie (du latin sericum, la soie, et du grec graphein, l’écriture) est une technique d’imprimerie qui utilise des pochoirs (à l’origine, des écrans de soie) interposés entre l’encre et le support. Les supports utilisés sont divers et variés et peuvent être de différentes épaisseurs, matières et textures. La sérigraphie fut créée par les Chinois durant la dynastie Song (960-1279) et se répandit dans les pays voisins par la suite. La forte émigration chinoise vers les États-Unis au XIXe siècle marqua l’entrée de la sérigraphie dans l’ère moderne et favorisa son éclosion outre-Atlantique. L’engouement fut immédiat et la technique se modernisa, sous l’impulsion d’une industrie américaine très performante. Le racloir supplanta le rouleau pour l’application de l’encre et le Nylon fit oublier la soie en guise d’écran. Andy Warhol et Roy Lichtenstein s’adonnèrent sans modération à cette technique d’impression et lui donnèrent ses lettres de noblesse. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les soldats américains diffusèrent ce procédé très en vogue sur le continent européen. Chaque campement américain comportait un atelier de sérigraphie pour le marquage des véhicules militaires et la signalétique des camps. De nombreux artistes, dont Henri Matisse, furent séduits par ce nouveau mode d’expression. Les affiches sérigraphiques réalisées par les étudiants contestataires de mai 68 élevèrent cet art au rang de mythe. A la fin des années 1970, la sérigraphie demeure très présente dans de nombreuses productions et les sérigraphies sont partout autour de nous : les panneaux signalétiques, les autocollants, les CD, les affiches de concert, les vêtements et le matériel industriel, entre autres, arborent des réalisations et motifs sérigraphiques. Cette technique peut être mise en œuvre sur papier, textile, circuit imprimé, verre, céramique, bois et métal et bien d’autres supports ou volumes à plat.
Imprimer en sérigraphie consiste donc à produire un typon, ou film positif, sur lequel figure le motif à imprimer. Il faut ensuite effectuer l’enduction d’un écran : cette opération consiste à enduire l’écran d’une solution photosensible. L’écran est ensuite insolé quelque minutes aux rayons UV, en intercalant le typon entre la solution photosensible et la source de lumière. Pour révéler l’écran, on le lave à l’eau afin d’enlever toute trace de la solution photosensible qui ne s’est pas durcie lors de l’insolation de l’écran. Une fois séché, on appose du scotch sur les deux côtés de l’écran pour assurer sa protection faces aux encres et en faciliter le nettoyage. Enfin on pose l’écran à plat sur le support à imprimer, on répand l’encre au-dessus de l’écran, et on fait passer l’encre au travers à l’aide d’une râcle pour imprimer le support.